Inventé
par un certain Denian, qui en 1929 déposa son brevet à
Vienne, en
Autriche, la même année qu'un autre inventeur anglais -
pour ce qui
deviendra le concertina - l'accordéon a connu une
carrière plein de
rebondissement;
Dans sa genèse, c'était un instrument pour accompagner le
chanteur
(tiens, tiens), petit instrument portatif muni de 5 clés, que
l'on
posait sur une table et qui émettait quelques accords
composé de 3
notes différents selon que l'on pressait ou que l'on
étendait le
soufflet.
Après
avoir conquis quelques amateurs de musique de chambre, quelques
facteurs-inventeurs ont eu l'idée à
l'opposée de la boite accords
de lui adjoindre un clavier mélodique, puis de rajouter des
notes
basses juste à côté des accords
Ainsi vers 1850, notre accordéon diatonique prenait sa forme
quasi
définitive, avec un look réellement nacré, ce qui
plaisait aux bourses
et aux regards des bourgeois; Cet instrument baptisé parfois
l'accordéon romantique, se construisait principalement en la
bonne
ville de Paris.
Certains fabricants d'outre-Rhin se sont lancé dans des
instruments
plus modestes, aux boîtiers peints ou tapissés de papiers
imprimés ,et
largement diffusés dans toute l'Europe de l'ouest; Il n'en
faillait pas
plus pour que l'instrument devienne l'instrument emblématique de
la
rue, mais aussi des foires de village.
Il s'en est suivi vers la fin du XIX° siècle quelques
conflits avec
les instruments à anche double dont la musette auvergnate ce qui
donnera le "style Musette", qui a trouvé toute sa dimension avec
un
autre instrument cousin: l'accordéon chromatique.
Car à l'orée du XX° siècle, certains facteurs
se sont lancés dans une
petite révolution: Permettre de jouer toutes les notes de la
fameuse
gamme chromatique (à 12 degrés), sans devoir changer le
sens du
soufflet, obtenir enfin les accords justes et déclinés en
mineur,
majeur et 7°, avec toutes les basses, et pourquoi pas pouvoir
transposer à souhait.
Mais du même coup notre petit accordéon est devenu
chromatique, une
grosse bête bien lourde ayant perdu de sa compacité et
aussi de sa
réponse à l'énergie du musicien.
Alors en continuant une discrète carrière par delà
les mers, mais aussi
dans quelques campagnes, c'est dans les années 70 que le
diatonique a
fait un retour remarquable, principalement dans les mains de jeunes
passionnés. Alors qu'on ne le fabriquait plus depuis belle
lurette
(excepté par quelques marques allemandes), des fabricants
italiens,
mais aussi français ont remis sur leurs tables ces plans
d'accordéons,
lesquels se sont vendus comme des petits pains. De ce fait, la facture
a aussi évolué, notamment sur la conception des 3°
rangées, mais aussi
sur la "main gauche" d'accompagnement, arrivant aujourd'hui à
des
accordéons possédant 3 rangées et 18 basses pour
les plus sophistiqués.
animés par Bruno ESCAFIT.
Ces stages qui ont déjà acquis une notoriété permettent à des accordéonistes souvent rompus à l'usage folk de découvrir un instrument qui sait aller beaucoup plus loin, pour devenir un accompagnateur pertinent
Souvenirs de stages |
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samedi 15 et dimanche 16 septembre 2007 | Dans le cadre du Festifolk de Veyras (07) à la MJC de
Privas, aura lieu le stage "Accompagnement de chansons à
l'accordéon diatonique" Répertoire: belles chansons françaises (des années 1920 à 1970), des chansons traditionnelles mais aussi quelques exotiques. |
samedi 17 et dimanche 18 novembre 2007
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Dans le cadre des week-ends "Musique Chant et Danse Populaires" à Borzée dans les Ardennes belges, un nouveau stage "Accompagnement de chansons à l'accordéon diatonique" Répertoire: encore quelques nouveaux trésors variés pour se dégourdir les accords |
Voilà un des 10 morceaux étudiés lors du stage de Privas: Mon vieux Léon de Georges Brassens
Et voilà l'heure de l'apéro à Borzée (Belgique)